Six bateaux traditionnels sillonnent le Golfe. A bord, le spectacle est total. Des voiles ocre en trapèze gonflé par la brise, une coque de bois noire taillant sa route au gré des courants... Les sinagots règnent sur le Golfe du Morbihan.

sinagots


Ces voiliers traditionnels font partie du décor, comme l'île aux Moines ou les remparts de Vannes.  Ils portent les noms des habitants de Séné, village de pêcheurs voisin de Vannes, où  l'on commença  à les construire autour de 1840. Les sinagots étaient utilisés pour la drague des bancs d'huitres sauvages, la pêche à la crevette ou au chalut.  Leur faible tirant d'eau leur permet d'approcher au plus près des rochers et de s’échouer en douceur dans les vasières.

Jusqu'au tournant des années 1920, 150 sinagots sillonnaient le Golfe en tous sens. Puis la généralisation du moteur a bien failli les envoyer définitivement par le fond. Jusqu'à ce que , à partir des années 1970, une poignée de passionnés retroussent leurs manches pour sauver ce patrimoine maritime unique.
Aujourd'hui, six sinagots naviguent fièrement sur les eaux du Golfe.

Les deux plus anciens sont :

  • Les-Trois-Frères fabriqué en 1943, classé monument historique en 1985, puis remis à l'eau.
  • Jolis-Vent, baptisé ainsi en 1958.

Les quatre autres sont des copies d'anciens voiliers. Le Crialeis par exemple, construit en 1990 au chantier du Guip, sur l'île aux Moines, d'après les plans d'un sinagots des années 1930. Il mesure 11 m. Sur 3,20 m.  Et déploie jusqu'à 75 m2 de voile. C'est un bateau maniable et très puissant.



Faire une balade sur la petite mer à bord d'un sinagot.

Les trois frères

Les sinagots sont aujourd'hui destinés à la promenade. Pour embarquer à bord, il faut adhérer à l'association qui entretient et fait naviguer le bateau. Il vous en coutera environ 25 € (pensez à réserver).

Le Jean-et-Jeanne, organise une vingtaine de sorties en mer durant toute l'année. Entre huit et douze personnes prennent place à bord, accompagné d'un ou deux membres d'équipage. Il est d'usage de leur apporter le casse-croute, sans oublier la bouteille de blanc pour trinquer  avec la statue du moine qui veille sur l'île de Boëdic.

En mer le capitaine vous initiera à la manoeuvre. Renseignez-vous quelques jours à l'avance sur les horaires définis en fonction du vent, des marées et des courants. Vous ferez peut-être partie de ces privilégiés qui ont vu les îles Ilur ou Brannec depuis le pont d'un sinagot, avant d'accoster sur une plage pour pique-niquer.

Embarquez à bord d'un voilier sinagot.

Les Amis du sinagot - Tél. : +33 614 93 04 69
Association pour un sinagot îlois : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Un sinagot pour Séné : jeanetjeanne.canalblog.com